Bastringues d’hiver

Bastringues d’hiver

 A l’odeur de pastis

- Apéritif clochard aux guenilles lactées -

Où fumait feu mon père

- Gaieté fumeuse et regard d’escarbille -

Aux confins lointains des étés de jadis

- Marche hasardeuse & torpillée sous le ciel étoilé -

C’est Ici pourtant près des rives cassées

Que j’entend

- Merveille saillant des rouilles anciennes -

Le son bonace et lointain de sa voix.

Icônes volubiles

Icônes volubiles

Petra

Petra pousse la porte du Bar tabac La Civette.

 A l’intérieur cela sent le pastis et le cuir chaud.

Du comptoir où il essuie des verres Roger l’a vu entrer.

Quand Petra arrive à la caiise, Roger est là, dos aux paquets de cigarettes.

Il demande : - Com d’hab, Petra ? 

« -Non, répond la jeune fille, aujourd’hui je prendrai un DEFOULO. »

11/03/2015

23h45

Les belles damoiselles.

Les belles damoiselles.

(ballade du temps présent)

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Je rêve toujours aux douces passantes

Ondulant dans la lumière sucrée de l’été.

 « - Ce n’est pas de ma faute, disais-je,

en effleurant des pupilles leurs croupes dansantes

qui comme des métronomes

-tic tac tic tac -jouaient la fille de l’air. »

Ce n’est pas de ma faute,

 si c’est pour moi que leurs seins dressés

 fendent l’air comme des brises-larmes :

Nature m’a donné des yeux et j’en jouis.

Car elles sont miennes, ces belles damoiselles,

elles sont miennes mais ne le savent point.

 « - Et puis, j’avais si peu d’exigences,

que flairer leur odeur de musc me suffisait. »

Et puis, j’ai si peu d’exigences,

qu’on ne peut rien me voler de ce que j’ai déjà pris.

Pourtant elles sont en moi ces belles damoiselles,

elles sont en moi mais ne le savent point.

Christian Alle décembre 1999

Monceaux de cendres

Ou gouttes de cire

Tout ce temps consumé

À trimarder divaguer

Pour tenter d’exister

Par la flamme miracle de l’ombre

Et par la chandelle demain consumée

Au déclin du cierge

Ma vie se mesure.

Logogriphe

 Logogriphe

Ni né ni mort mon frère

Défaillant comme une énigme

Obsolète tel une légende

Leurre intemporel

Avatar allégorique

Transhumance

Poussière d’ancêtre

De pendus.

J’allais dans la rue

Mufle dressé

& je souriais

Aux passants

Aux gueux comme aux bourgeois

Mais eux

Trop pressés

Ne me voyaient

Même pas

Ces nantis

Qui exhibent

Leurs jeunes maîtresses

Comme des signes

Extérieurs

De richesse